par Étienne Marquis
Mains de fer gantées de velours L'une a complètement changé l'image de la femme et de son statut en Occident, tandis que l'autre a instauré une politique étrangère dont l'influence ne se dément pas, un siècle plus tard. La force tranquille, la réflexion et l'action se rencontrent chez Simone de Beauvoir et Theodore Roosevelt. Simone De Beauvoir : Liberté pour tous «On ne naît pas femme: on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine; c'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin.» Cet extrait du Deuxième sexe, essai phare de l'œuvre de Simone de Beauvoir, résume bien son cheminement intellectuel au sujet de la condition féminine. On ne naît pas femme, affirme-t-elle, car rien ne sépare les jeunes avant la puberté : ils jouent aux mêmes jeux, font les mêmes crises, etc. Par des réflexes séculaires, on éduque peu à peu les jeunes filles à être différentes, et soumises. C'est à cette culture qui crée différentes classes d'êtres humains à prime abord égaux que s'attaquera l'auteure toute sa vie. Theodore Roosevelt : Conservateur... et progressiste Issu d'une riche famille d'origine hollandaise, Theodore Roosevelt, frêle et souffrant d'asthme, grandit à la maison, où des spécialistes s'occupent de son éducation et de son développement physique. Il entrera à Harvard en 1876, y étudie les sciences, l'histoire et la littérature, et marie Alice Hathaway Lee le 27 octobre 1880, année où il fait son entrée à la Columbia Law School. Il n'aura toutefois pas le temps d'obtenir son diplôme... |
|
Retour au volume | Suite de l'article |