Quand l'Afrique s'éveille

Cahier spécial du magazine Entreprendre

Johannesburg

En ce début de siècle, l'économie africaine navigue en marge de l'économie capitaliste de marché. Mais faut-il regarder ce continent à travers seulement les statistiques et les analyses économiques et vouloir à tout prix accélérer son intégration dans l'économie globale ? Avant cela, les nations africaines ont à relever des défis de développement qui nécessitent une mobilisation de capitaux, de ressources humaines et de savoir-faire qui sont autant d'occasions d'affaires pour les entreprises canadiennes.
Le continent africain est loin d'être considéré comme un marché prioritaire pour le Canada. Seuls quelques entreprises téméraires, organismes caritatifs et d'aide au développement osent parier sur lui. Fort heureusement, l'année dernière, on remarquait un regain d'intérêt des gouvernements et une orientation affaires qui semblent se confirmer en 2000. Au cours du mois de mai, trois événements mettront l'Afrique à l'honneur : Afrique en direct, La Conférence de Montréal, Le Marché International Africain de Montréal. D'importantes délégations d'officiels, de gestionnaires et d'entrepreneurs africains échangeront avec leurs homologues canadiens sur l'accesibilité au commerce mondial, les occasions d'affaires et la planification d'un développement socioéconomique durable.
Une connaissance limitée du continent africain empêche encore bien des entrepreneurs et des investisseurs d'ici de faire le grand saut et d'occuper la place qui leur revient. Le seul remède aux appréhensions est une présence sur le terrain. Déjà, quelques entreprises pionnières se positionnent et posent les bases d'une présence canadienne sur un continent dont le PIB, selon la SEE, a augmenté de 3,1% en 1999 avec une prévision de 3,5 % en 2000. L'Afrique s'éveille et ceux qui y prennent pied aujourd'hui seront demain aux premières loges. Espérons donc que ce mois de l'Afrique viendra raviver l'intérêt de ceux qui ont cédé aux démons de l'afropessimisme.