Hommage à ceux qui osent faire avancer les choses

par Edmond Bourque
Président et éditeur


Depuis quelques décennies, avec la progression des connaissances sur le cancer, plus on prenait la mesure réelle de cet adversai... et moins on osait parier contre lui! Or, signe de la puissance des nouvelles armes dont dispose la communauté scientifique, la tendance s'est inversée et l'optimisme est maintenant de mise. Et nulle part cet optimisme n'est plus palpable que devant le cancer du sein, thème du dossier que nous vous présentons avec fierté. L'éminent chercheur Fernand Labrie ne voit pas pourquoi son équipe ne viendrait pas à bout de cette maladie d'ici une dizaine d'années: «Nous nous rapprochons du moment où l'on pourra pratiquement éliminer le risque de cancer du sein.» Le réputé Dr André Robidoux est confiant que nous réduirons de 75 %, d'ici 2015, l'incidence de cette maladie qui, aujourd'hui, touche près d'une femme sur neuf. Prédictions encourageantes, surtout émanant de sommités mondiales...

Au-delà des chiffres, il y a l'humain. Avant d'être un défi lancé aux scientifiques, le cancer du sein est un drame vécu par des milliers de femmes souvent dans la fleur de l'âge. Louise Provencher nous le rappelle avec émotion. Rarement ressent-on mieux qu'en présence de cette chirurgienne-oncologue de renom, directrice du Centre Deschênes-Fabia à Québec, la motivation de ceux qui consacrent des milliers d'heures à chercher des solutions à ce fléau.

Autre sujet d'audace: Participons immédiatement et quotidiennement, individuellement et collectivement au développement durable. Quelle personnalité politique osera prédire qu'un jour l'industrie, le commerce, les affaires et le capital seront transformés dans une telle optique? Il faut pourtant qu'il en soit ainsi. C'est le prix nécessaire et urgent à payer pour 100 ans de surindustrialisation. Nos ressources naturelles fondent comme neige au soleil, tout comme nos glaciers sous l'effet d'un réchauffement climatique que nous avons provoqué. L'heure n'est plus aux tractations et aux spéculations : osons dès aujourd'hui le développement durable, il en va de l'intérêt direct de sept milliards de personnes. Certes, l'histoire a montré qu'on ne revient jamais en arrière. Je n'encourage donc pas, ici, une réduction de l'industrie, mais une modification profonde de nos façons de produire et de penser le progrès. Le nouveau plan vert de Montréal, et en particulier les efforts de la STM et de son président, Claude Trudel, pour développer intelligemment le transport collectif, prouve qu'un peu de conscience, de créativité et de bonne volonté peut faire des miracles.

Le courage d'oser se retrouve aussi au cœur d'autres rencontres que nous avons faites pour ce numéro-ci. Francine La Haye, au cabinet de relations publiques NATIONAL, sans relâche vise les sommets; Pierre Dozois, brillant avocat associé au sein d'un des plus grands cabinets d'avocats de Montréal, BCF, est de la race de ces innovateurs qui n'hésitent pas à défricher des terrains nouveaux et croient en la gestion de risques bien calculés. Et la famille Bise, propriétaire de l'exceptionnelle Auberge du Père Bise, arrêt obligé en Haute-Savoie, a eu le cran d'arrêter le temps afin d'offrir un luxe authentique qui suscite l'admiration.

Je tiens en terminant à souhaiter des vacances reposantes à tous nos lecteurs, collaborateurs, partenaires-annonceurs et commanditaires. À votre retour, un numéro spécial soulignant «Les 20 ans du magazine Entreprendre, le génie québécois, l'entrepreneuriat et la relève» vous apportera assurément une dose supplémentaire de soleil et d'énergie, pour les prochaines décennies.
Bonne lecture et bon été...
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