Finances pour tous



Depuis quelques années, la microfinance est devenue, pour les bailleurs de fonds, l'un des secteurs prioritaires pour combattre la pauvreté. La plupart des institutions financières internationales (IFI) ont mis en place des programmes particuliers d'appui à la microfinance ou au bénéfice des microentrepreneurs. Les agences bilatérales de développement des pays occidentaux, dont l'Agence canadienne de développement international (ACDI), ont fait leur cheval de bataille de cette approche.

Le souci de rendre la ressource financière accessible aux clientèles délaissées par le système bancaire traditionnel a rendu possible l'éclosion de plusieurs caisses d'épargne et de crédit et de microentreprises sur les cinq continents. Les coopératives qui ont su capter l'épargne pour la recycler en crédit représentent plus de 13 % de l'ensemble du secteur de la microfinance tandis que l'actif global de l'ensemble du mouvement coopératif bancaire dans le monde est d'environ 6 000 milliards de dollars américains, ce qui représente 17 % de l'actif des 1 000 plus grandes banques du monde.

Comme le démontre le Québec avec le Mouvement Desjardins, le soutien mutuel et l'action collective, s'ils sont bien encadrés, sont un puissant outil d'émancipation économique. Mais pour que la finance communautaire demeure au service des populations des pays émergents, tout en respectant les lois du marché, des révisions s'imposent. D'ores et déjà, les intervenants et les opérateurs en microfinance cogitent sur les voies qui permettront la mise en place de structures pérennes prises en charge par la population locale mais imprégnées d'une culture collée aux règles du marché.

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